Dans La Guerre des Gaules, Jules César écrivait d’elle « son cours est d’une incroyable lenteur, au point que l’œil ne peut juger du sens du courant. » Car si le Rhône est le fleuve le plus puissant de France, la Saône est la rivière la plus importante.
Née dans les Vosges, elle se jette dans le Rhône à Lyon après avoir traversé la Saône-et-Loire et border diverses villes qui sentent bon la découverte : Verdun-sur-le-Doubs pour déguster la pôchouse, Chalon-sur-Saône, Tournus (sur l’itinéraire de ViaCluny.fr), Mâcon…
Son nom d’origine serait Arar, doublement de la racine indo-européenne ar- signifiant « eau » pour évoquer la spécificité qu’avait relevée Jules César quant à son cours lent. Par la suite, elle fut associée à la déesse tutélaire celte des Séquane, Souconna, à qui elle donna son nom avant qu’il ne soit latinisé en Saoconna, à l’origine de sa dénomination actuelle.
Des vestiges d’embarcations découvertes notamment à Saint-Marcel (âge du bronze) et Thorey (âge du fer) nous apprennent que depuis 3 000 ans, les bateaux empruntent la Saône pour le commerce, principalement dans le sens de la descente : pour la remontée, d’ordinaire à vide, il fallait haler les bateaux à l’aide de chevaux. Jusqu’à l’apparition du chemin de fer, la Saône constituait un axe important de communication, d’où divers aménagements comme des ports mais aussi la liaison entre le Rhin et le Rhône, souhaitée dès le 17ème siècle, pour relier les deux mers.
Aujourd’hui, et depuis le milieu du 19ème siècle, les bateaux de plaisance naviguent également sur la Saône, aux côtés de barques de pêcheurs du dimanche ou professionnels.