La haute vallée du Doubs, comme toute la chaîne jurassienne, offre au regard des paysages uniques sur les monts, les vaux et les combes, les crêts et les sommets. Ce sont des paysages habités, façonnés par la nature et par le travail des hommes. L’habitat des pâturages d’estive, est dispersé. Les murgers, ces petits murs de pierres qui traversent la montagne, rappellent que les prairies étaient autrefois épierrées. La grande gentiane au jaune vif et le cumin des prés colonisent les pâtures entourées de forêts où les sapins, les épicéas et les hêtres, mais aussi les noisetiers et toute une végétation habituée à affronter les hivers rudes s’est implantée.
Au sommet des monts, l’eau de pluie s’infiltre dans les roches fissurées : il n’y a pas une source, pas un ruisseau alors, afin de recueillir et de conserver l’eau, il a fallu construire des citernes alimentées par les chenaux des toitures des chalets. Installées dans les pâturages, ces citernes sont équipées d’un balancier qui puise l’eau et la verse dans un abreuvoir pour faire boire le bétail. L’eau continue son chemin sous terre et resurgit par des sources vauclusiennes comme la source Bleue ou l’exsurgence du Doubs, une rivière indécise qui a changé de lit peu après sa source, laissant dans son ancien lit des zones humides et dont les eaux jouent à cache-cache.
À l’automne, le paysage flamboie, les feuillus forment des ilots rouges dans la forêt, à côté des sapins presque noirs ; c’est le temps des champignons qui parent les sous-bois et les lisières. Puis vient l’hiver, la neige donne au paysage des contours imprécis, les bruits sont assourdis, la nature dort.
Pour profiter de ces paysages, vous pouvez emprunter la boucle de randonnée proposée en parallèle de l’itinéraire ViaCluny.fr, au départ de Pontarlier et passant par le château de Joux.