Site typique des villages de reculées du Jura, Blois-sur-Seille dépendait autrefois de l’abbaye de Château-Chalon. En 1790, l’abbaye dissoute, ses biens furent redistribués aux communes l’année suivante.
Blois-sur-Seille exploitait les ressources naturelles qui ont façonné l’économie locale. Sur le plateau, étaient stockés les moissons et les chaumes dans les granges, à l’origine du nom des hameaux tel Chaumois Boivin. Les pentes bien exposées ont été cultivées en vigne jusque dans les années 1980. Dans la vallée, la Seille a permis l’installation de petites industries (moulin à farine, forge, saboterie, tournerie) qui ont fonctionné jusque dans les années 1960. La forêt communale, avec 157 hectares de feuillus et résineux, assure une part non négligeable des revenus communaux.
Originalité de Blois-sur-Seille : le téléphérique à lait ! Jusqu’en 1982, un chalet de fromagerie produisait du Comté avec le lait collecté dans les fermes alentour, grâce à un téléphérique. Unique dans le Jura, construit en 1893 par un artisan de Saint-Lamain, il permettait aux éleveurs du plateau de faire descendre par gravité les bouilles à lait jusqu’à la fromagerie en leur évitant un long détour par des pistes escarpées. Cet édifice, composé de deux maisonnettes reliées par des câbles tracteurs et porteurs, a été restauré en 1998 et 1999 par le comité des fêtes. Sa remise aux normes permettra d’accueillir le public, notamment celui de ViaCluny.fr, autour de cet ouvrage exceptionnel.